Jeudi 23 mai 2013 : Covilha – Serta
Un réveil en douceur avec le soleil, une température clémente, les bras et les jambes sont enfin dénudés. Un petit changement de programme : un petit raccourci durant le parcours. Des cyclistes commencent à montrer des signes de fatigue et tous veulent parvenir au terme de notre périple : Lisbonne.
C’est un départ en montée, vers le centre de ma ville de Covilha. Entre nous, il faut être né dans cette ville pour y vivre : tout en hauteur. Un funiculaire gratuit est au centre ville pour éviter de monter des mètres et des mètres.
Puis en sortie de ville, nous empruntons la route pour Paul et là…. Stupéfaction : un raidillon avoisinant les 15 à 17% nous surprend tellement, que des cyclistes sont obligés de mettre pied à terre. Les muscles sont froids, pas encore échauffés, et ce n’est pas le moment de se faire mal. Quelques centaines de mètres plus loin, nous rejoignons la route précédemment quittée : oups ! La boulette !
Ce n’est pas la première, ni la dernière ! Ce sont les aléas des aventures à vélo….
Continuation sur une route vallonnée d’abord jalonnée de genêts, et oui encore eux, puis nous traversons une superbe forêt de pins. Nous retrouvons des paysages similaires à l’Ardèche, le Var, le Verdon….Après les odeurs enivrantes des genêts, nous voici dans les odeurs de résine. Les montées et descentes se succèdent à un rythme plus rapide, guère apprécié des « montagnards ».
Vers le km 33, un ravito en bord de route. Un homme s’amène vers nous et parle dans un français impeccable : et pour cause, il est français, retraité, et vient au Portugal chaque année, plusieurs mois par an. Et oh surprise : il a reconnu les maillots cyclistes ASPTT qu’il connait fort bien puisqu’il fait parti (ou faisait parti) de l’ASPTT Nancy. Parmi nous, Jean-Marie de Nancy reconnait Gilles D. Belles retrouvailles au fin fond du Portugal.
Peu après nous continuons vers Orvalho où nous effectuons un regroupement. C’est à cet endroit, que le parcours est modifié. Nous prenons à droite en direction de Cambas. A 7 km de là, bifurcation à gauche. Oh ! Là ! Là ! Oh ! Là ! Là ! Les dérailleurs craquent, les chaînes sautent, mais que se passe-t-il ? Mais ça monte, ça monte……7 km entre 10 et 16%. Et sous une chaleur…..35° (ça vous fait rêver non ? Et comme nous sommes sympathiques et solidaires avec vous, nous vous envoyons un grand rayon de soleil et beaucoup de chaleur). Les visages perlent, les bras dégoulinent, les cuissards sont trempés, pas de pluie mais de transpiration. Ah, ben, y’avait longtemps…..
Et ça continue toujours à monter…….Sans compter qu’il est bientôt 13h et nos estomacs commencent à crier famine : quand est-ce qu’on mange ? ? ?
Après le sommet, nous prenons la descente et trouvons à côté d’une chapelle, un endroit ombragé avec fontaine. Et dire que pendant 10 jours, nous avons cherché le soleil, et aujourd’hui nous recherchons de l’ombre. Le GAG !
Le repas terminé, nous enfourchons nos bicyclettes et direction Serta à environ 30 km. Après Oleiros, nous nous retrouvons sur une méga route ressemblant à une voie rapide : nous comprendrons un peu plus loin, que cette route est en cours de construction. Elle n’apparait pas sur nos cartes. L’itinéraire devait emprunter l’ancienne route plus touristique. Tant pis, nous « mangerons » du bitume avec de grandes montées et descentes dans le vent. Le camion est quant à lui, a pris l’ancienne route, bien plus agréable que celle que nous avons prise. Tant pis….
A l’entrée de la ville, un regroupement à la terrasse d’un café où les bières, coca cola, eaux gazeuses sont dégustées par les cyclistes assoiffés. La température va faire des envieux en France : 30° !
Les bras, les jambes, le bout du nez commencent à rougir sous le soleil. N’oublions pas que jusqu’à présents, tout était camouflé sous les habits d’hiver.
L’arrivée à l’hôtel vers 16h45 permettra à tout le monde de se reposer pour la 12ème étape.
19h30 : dring ! dring ! C’est l’heure du repas ! Nous voici installés au restaurant à côté de l’hôtel. 20mn après, mais que se passe-t-il encore ? L’hôtelière vient nous chercher pour manger à l’hôtel. Oh ! Oh !, encore une boulette, décidément, c’est la journée. Il semblerait que notre diner était prévu à l’hôtel, n’ayant vu aucune salle de restaurant, nous en avions déduit que celui-ci était pris au restaurant attenant à l’hôtel. Pour finir, nous nous sommes levés et repartis à l’hôtel pour diner. La morale de cette histoire : apprenez à parler un minimum, le langage du pays où vous allez….Quiproquo, incompréhension….Nous ne saurons certainement jamais….
peut-être aurions nous dû manger aux deux endroits? ? ?
Repas :
Soupe
Salade verte, tomate, carottes râpées, concombres
Poulet accompagné de riz et/ou pâtes et/ou petits pois
Crème caramel et/ou gâteau et/ou fraises et/ou tranches d’oranges